Les matériaux écologiques de la maison éco-responsable
La maison éco-responsable intègre des matériaux à moindre impact carbone à chaque étape de sa construction. Comment cela se traduit concrètement pour l’ossature, le clos et couvert et l’isolant ? Combien coûtent ces matériaux écologiques ? Voici quelques pistes et exemples de prix observés pour vous aider à préparer votre projet.
Le bois pour l’ossature et la charpente
Léger, résistant et écologique, le bois permet d’ériger un squelette structurel robuste et durable. La relative simplicité de sa mise en œuvre permet aussi de réduire le coût du chantier.
Le montant total de l’opération dépend du prix du bois. Pour calculer le prix d’une charpente, il faut avoir une idée de l’essence à mettre en œuvre. Du bois de chêne produit en France permettrait par exemple de maitriser l’empreinte carbone associée au transport.
Une charpente en chêne pourrait vous être facturée entre 120€ et 180€ HT, main-d’œuvre incluse, selon le site de conseil en économies d’énergie Effy. Sur une charpente de maison standard de 150 m², avec un coût HT de 150€ le m², l’ouvrage aura coûté 22 500€.
La pierre naturelle et le végétal pour le clos et couvert
Pour l’étanchéité à l’air et à l’eau, vous pouvez choisir des matériaux écologiques traditionnellement mobilisés sur un territoire donné : le granit et l’ardoise en Bretagne, la pierre volcanique en Auvergne, la pierre calcaire et ses variations de coloris de la Provence à la Normandie.
Les murs et les toitures végétalisées habillent la construction et renforcent son isolation. Cette enveloppe joue aussi un rôle de régulation hygrothermique intéressant pour l’amélioration du confort estival. La maison est globalement mieux protégée contre les variations de température, en période de canicule ou pendant une vague de froid.
Combien cela peut coûter ? Une toiture en ardoise naturelle pourrait coûter de 100€ à 150€ le m² selon Camif Habitat. Le prix d’un mur végétal, ossature et système d’arrosage inclus, est annoncé entre 400€ et 700€ le m² chez des entreprises spécialisées dans ce type de travaux, mais certaines sources font grimper la facture bien au-delà des 1000€ le m².
Une ressource locale pour l’isolation
L’isolant peut prendre différentes formes selon les ouvrages à traiter : panneaux aux murs, flocons en vrac sous les combles perdus, laine sur les planchers bas… Pour chacune de ces applications, vous trouverez une alternative biosourcée. Si la ressource est cultivée à proximité du chantier, votre projet aura un bilan carbone réduit et contribuera à soutenir l’économie et les savoir-faire locaux.
En Vendée par exemple, la culture du chanvre est historiquement ancrée dans le territoire. Elle a été délaissée au cours du siècle dernier, ne pouvant concurrencer les produits de l’industrie pétrochimique. Aujourd’hui réintroduite, elle présente plusieurs avantages pour le verdissement de la filière bâtiment. Le cycle annuel de la plante en fait une ressource renouvelable. Ses différentes composantes sont valorisées dans plusieurs domaines : la graine alimentaire, la chènevotte pour le paillage du jardin (alternative aux herbicides) et la fibre technique qui s’avère être un excellent isolant thermique contre le froid et la chaleur.
Le bloc de chanvre fait partie des isolants biosourcés les plus coûteux : jusqu’à 98€ TTC en moyenne par m², hors pose, selon Picbleu. Le matériau écologique vendéen est talonné par la fibre de bois en panneau rigide, facturée environ 90€ le m². Les autres formes de fibre de bois et les isolants de lin et de liège se maintiennent en dessous de 50€ le m². Le plus économique est la botte de paille qui ne coûte que quelque 6€ le m².
À ce stade, vous avez un bâtiment clos et couvert parfaitement isolé. Il ne reste plus qu’à l’aménager selon les mêmes principes.