Comment évaluer le rendement d’une pompe à chaleur : facteurs clés et conseils pratiques

Une pompe à chaleur (PAC) est un dispositif qui permet de transférer de la chaleur d’une source froide (l’air, l’eau ou le sol) vers une source chaude (le logement). Elle utilise pour cela de l’électricité, mais en quantité moindre que la chaleur qu’elle produit. Le rendement d’une PAC est un indicateur qui mesure la performance énergétique de l’appareil. Plus le rendement est élevé, plus la PAC est efficace et économique.

Pour évaluer le rendement d’une PAC, vous devez considérer les facteurs qui influencent sa performance. Les conseils pratiques de nos experts peuvent vous aider à choisir et optimiser le fonctionnement de votre pompe à chaleur.

Les indicateurs du rendement d’une PAC

Le rendement d’une PAC se calcule à partir de différents coefficients. Ces coefficients varient selon le type de pompe à chaleur, le mode de fonctionnement (chauffage ou rafraîchissement) et les conditions climatiques.

Le coefficient de performance (COP)

Le COP indique le rapport entre la chaleur produite et l’électricité consommée par la PAC à un instant donné. Un COP de 4 signifie que la PAC produit 4 kWh de chaleur pour 1 kWh d’électricité consommé. Le COP est généralement mesuré en laboratoire, dans des conditions standardisées. Il peut varier selon la température extérieure et la température de l’eau du circuit de chauffage. Si vous voulez bénéficier du crédit d’impôt, le COP minimal requis est de 3,4 pour les PAC air/eau et de 4,5 pour les PAC géothermiques.

Le coefficient de performance saisonnier (SCOP)

Celui-ci indique le rapport entre la chaleur produite et l’électricité consommée par la PAC sur une saison de chauffe complète. Il tient compte des variations de température extérieure et de la température de consigne du chauffage. Le SCOP est plus représentatif du rendement réel d’une PAC que le COP. Vous bénéficierez du crédit d’impôt avec, au minimum, 3,9 de SCOP pour les PAC air/eau et de 4,3 pour les PAC géothermiques.

Le coefficient d’efficacité frigorifique (EER)

Le EER indique le rapport entre la fraîcheur produite et l’électricité consommée par la PAC en mode rafraîchissement. Un EER de 3 signifie que la PAC produit 3 kWh de fraîcheur pour 1 kWh d’électricité consommé. Tout comme le COP, l’EER est mesuré en laboratoire dans des conditions standardisées. Il peut varier selon la température extérieure et la température de l’air intérieur. L’EER minimal requis pour bénéficier du crédit d’impôt est de 2,5 pour les PAC air/air et de 3,4 pour les PAC air/eau.

Le coefficient d’efficacité frigorifique saisonnier (SEER)

Il indique le rapport entre la fraîcheur produite et l’électricité consommée par la PAC sur une saison de rafraîchissement complète. Il tient compte des variations de température extérieure et de la température de consigne du rafraîchissement. Le SEER est plus représentatif du rendement réel d’une PAC que l’EER. Le SEER minimal requis pour bénéficier du crédit d’impôt est de 3,2 pour les PAC air/air et de 4,1 pour les PAC air/eau.


Voici un tableau qui illustre les différents types de PAC et leurs rendements avec les avantages et les inconvénients de chaque type :

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Type de PAC Avantages Inconvénients COP SCOP EER SEER
Air/air Facile à installer, réversible (chauffage et rafraîchissement) Dépendant de la température extérieure, bruyant, nécessite un réseau de ventilo-convecteurs 2,5 3,2 2,5 3,2
Air/eau Compatible avec tout type d’émetteur de chaleur (radiateur, plancher chauffant…), réversible (chauffage et rafraîchissement) Dépendant de la température extérieure, bruyant, nécessite un circuit d’eau 3,4 3,9 3,4 4,1
Eau/eau Rendement élevé et stable, silencieux, compatible avec tout type d’émetteur de chaleur (radiateur, plancher chauffant…), réversible (chauffage et rafraîchissement) Nécessite un accès à une nappe phréatique, a besoin d’un circuit d’eau, coûteux à l’installation 4,5 4,3 4,5 4,3
Sol/eau Rendement élevé et stable, silencieux, compatible avec tout type d’émetteur de chaleur (radiateur, plancher chauffant…), réversible (chauffage et rafraîchissement) Nécessite un terrain suffisant et un circuit d’eau, coûteux à l’installation 4,5 4,3 4,5 4,3

Les facteurs clés du rendement d’une PAC

Le rendement d’une PAC dépend de plusieurs facteurs qui peuvent être liés à l’appareil lui-même, au logement, ou à l’environnement :

  • Type de PAC ;
  • Puissance de la PAC ;
  • Température du fonctionnement de la PAC ;
  • Entretien de la PAC.

Le type de PAC

Vous disposez de différents types de PAC selon la source de chaleur utilisée (air, eau ou sol) et le mode de diffusion de la chaleur (air ou eau). Les PAC géothermiques ont généralement un rendement supérieur aux PAC aérothermiques qui exploitent la chaleur de l’air. Ces PAC exploitent la chaleur du sol ou des nappes phréatiques. La température du sol ou de l’eau souterraine est plus stable et plus élevée que celle de l’air, ce qui permet à la PAC de fonctionner plus efficacement.

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Les PAC air/eau, qui diffusent la chaleur par un circuit d’eau, ont un rendement supérieur aux PAC air/air, qui diffusent la chaleur par un réseau de ventilo-convecteurs. L’eau a une capacité thermique plus importante que l’air, ce qui permet de transporter plus de chaleur avec moins de déperditions.

La puissance de la PAC

Nous avons ici la quantité de chaleur que la PAC peut produire en une heure. La puissance de la PAC doit être adaptée aux besoins de chauffage ou de rafraîchissement du logement, en tenant compte de sa surface, de son isolation, de son orientation et du climat de la région. Si la puissance de la PAC est trop faible, elle ne pourra pas assurer le confort thermique souhaité. Elle devra fonctionner en continu, ce qui réduira son rendement.

Si la puissance de la PAC est trop élevée, elle sera surdimensionnée et fonctionnera par cycles courts. Cela augmente sa consommation électrique et son usure. Réalisez un bilan thermique du logement avant de choisir la puissance de la PAC qui vous convient.

La température de fonctionnement de la PAC

C’est la différence de température entre la source froide et la source chaude. Plus cette différence est faible, plus le rendement de la PAC est élevé. La PAC doit fournir moins d’effort pour transférer la chaleur d’un milieu à l’autre. Nous vous conseillons de choisir un système de chauffage basse température comme un plancher chauffant ou des radiateurs à chaleur douce. Ils permettent de chauffer le logement avec une eau à 35 °C environ, au lieu de 60 °C pour des radiateurs classiques.

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Choisissez un système de rafraîchissement qui ne nécessite pas une température trop basse comme un plafond rafraîchissant ou des ventilo-convecteurs à débit variable. Ils permettent de rafraîchir le logement avec une eau à 18 °C environ, au lieu de 7 °C pour des climatiseurs classiques.

L’entretien de la PAC

Vous devez vérifier régulièrement le bon fonctionnement de la PAC et procéder aux opérations de maintenance nécessaires. Un entretien régulier permet de préserver le rendement de la PAC, de prolonger sa durée de vie et d’éviter les pannes ou les fuites de fluide frigorigène. Faites appel à un professionnel qualifié qui pourra contrôler l’état du compresseur, du condenseur, de l’évaporateur, du détendeur, du fluide frigorigène, du circuit électrique et des émetteurs de chaleur. Nettoyez continuellement les filtres des unités intérieures et extérieures et dégagez les éventuels obstacles qui pourraient gêner la circulation de l’air ou de l’eau.

Nos conseils pratiques pour optimiser le rendement d’une PAC

Voici nos conseils pratiques pour optimiser le rendement de votre pompe à chaleur et réduire sa consommation électrique et ses émissions de gaz à effet de serre :

  • Choisissez une PAC certifiée NF PAC ou Eurovent qui garantit un niveau de performance conforme aux normes européennes ;
  • Optez pour une PAC dotée d’un système inverter ;
  • Choisissez une PAC compatible avec une énergie renouvelable, comme le solaire thermique ou le photovoltaïque ;
  • Installez la PAC dans un endroit dégagé, à l’abri du vent, du soleil, de la pluie et des sources de chaleur ou de froid ;
  • Réglez la température de consigne du chauffage ou du rafraîchissement selon le confort souhaité, en évitant les écarts avec la température extérieure ;
  • Utilisez un thermostat d’ambiance ou une sonde extérieure ;
  • Isolez correctement le logement, en particulier les murs, les fenêtres, le toit et les planchers ;
  • Ventilez le logement en ouvrant les fenêtres le matin et le soir ou en utilisant une ventilation mécanique contrôlée (VMC) ;
  • Faites appel à un professionnel qualifié RGE qui conseille, installe et entretient la PAC dans les règles et qui peut faire bénéficier de l’aide financière

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