Choisissez des isolants écologiques pour une habitation éco-responsable
Étape essentielle dans la rénovation énergétique d’une maison, l’isolation thermique permet de préserver la fraîcheur en été et la chaleur en hiver. Dans un contexte marqué par des enjeux environnementaux, les matériaux écologiques sont au-devant de la scène. Encore appelés matériaux biosourcés, il s’agit d’isolants constitués de matières organiques renouvelables d’origine végétale ou animale. D’autres sont issus du recyclage.
Les avantages de ces isolants sont nombreux. En plus d’être renouvelables, ils sont recyclables et leur production tout comme leur cycle de vie n’implique pas d’énergies fossiles, ce qui limite leur impact sur l’environnement. Après avoir dressé la liste de ces isolants en détail, proposons quelques critères qui doivent présider leur choix pour une isolation écoresponsable.
Quelles sont les différentes options en termes d’isolants écologiques ?
Il existe plusieurs d’isolants qui permettent de réaliser une écoresponsable. Appelés isolants biosourcés ou naturels, les isolants écologiques peuvent être d’origine animale ou végétale.
Les isolants écologiques recyclés et ceux d’origine animale
La laine de mouton
C’est le matériau 100 % écologique d’origine animale populaire en matière d’isolation thermique. Plusieurs arguments militent en faveur de ce produit. Au-delà de sa haute capacité d’absorption de l’humidité, c’est un isolant de poids léger avec une forte résistance au tassement. La laine de mouton, plébiscitée pour isoler généralement les combles, est vendue souvent sous la forme de rouleaux. Sa conductivité thermique varie entre 0,035 à 0,042 W/(m.K).
La ouate de cellulose
Issu du recyclage des papiers (journaux, papiers neufs d’imprimerie), la ouate de cellulose est un isolant dont le coefficient lambda est compris entre 0,039 et 0,043 W/(m.K). Sa production consiste à déchiqueter, à broyer ces produits pour les transformer en petits flocons de cellulose. Ils sont ensuite traités au sel de bore afin de les protéger contre les rongeurs et du développement des moisissures. Il est plus flexible que la fibre de bois, résiste bien au feu et se montre sensible au tassement et à l’humidité. Le produit est commercialisé en vrac, destiné à être soufflé sur les sols, et aussi en panneaux de dimensions variées.
Les isolants écologiques d’origine végétale
La laine ou les fibres de bois
Constituée essentiellement de fibres de bois, la laine de bois est un isolant naturel qui donne une deuxième vie à des déchets de bois. Pour sa production, on déchiquète le bois, on l’humidifie et on le chauffe sous pression sans adjuvant chimique. On obtient un produit commercialisable sous différentes formes : en panneaux souples, en panneaux rigides, en vrac. Sa polyvalence facilite son utilisation dans plusieurs situations d’isolation intérieure. En effet, la laine de bois :
- Présente une bonne stabilité dans le temps ;
- Ne contient pas de sucre consommable par les insectes ;
- Est doté d’une bonne capacité à absorber l’humidité de l’air.
Avec une conductivité comprise entre 0,036 et 0,045 W/(m.K), son utilisation en isolation permet de créer une atmosphère saine dans toutes les pièces de la maison.
La laine de chanvre
Parce que le chanvre est à la base une plante écologique, sa laine s’avère hautement intéressante en matière d’isolation écoresponsable. C’est une plante appréciée pour sa capacité à assimiler le CO2 lors de sa croissance. Imputrescible, pauvre en albumine et insensible aux insectes, la laine de chanvre convient bien à l’isolation des combles et autres zones de la maison. Le produit est commercialisé en rouleaux à placer au niveau des planchers des combles perdus ou sous les rampants de toiture. En plus de sa bonne conductivité thermique (entre 0,040 et 0,048 W/m.K), cet isolant présente une bonne durabilité. Comme les laines minérales, la laine de chanvre facilite la régulation automatique de l’humidité sans déperdition de chaleur.
Le liège
Fabriqué à partir des écorces du chêne-liège, le liège est un matériau isolant naturel efficace. C’est un isolant majoritairement importé ayant des vertus décoratives, thermiques et acoustiques. En matière d’isolation des maisons, ce produit se présente sous forme de granulés ou des panneaux. Au-delà de sa bonne stabilité dans le temps, le liège a une conductivité thermique comprise entre 0.038 à 0.043 W/(m.K). Sous forme de panneaux et de plaques, le liège est un excellent isolant thermique et phonique, utile aussi bien en construction neuve ou en travaux de rénovation. Le produit a une très bonne capacité à retenir la chaleur pour ensuite la restituer dans les différentes pièces de l’habitat.
La laine de coton
Cet autre isolant écologique est un produit du recyclage de vieux textiles constitués de fibres de coton. En plus, cette solution est économique et facile à poser. Vendu principalement en panneaux souples, cet isolant présente un poids très léger pour des performances thermiques et acoustiques appréciables (Conductivité thermique est comprise entre 0,037 et 0,040 W/m.K). En solution à souffler, c’est l’un des meilleurs isolants phoniques du marché pour les cloisons intérieures. Sa performance isolante se situe entre 0,037 et 0,042.
Le lin et l’herbe
Cultivé depuis des millénaires, le lin est une plante textile. En isolation, elle se présente sous forme de panneaux semi-rigides, en rouleaux et en vrac. Sa conductivité thermique atteinte 0,046 W/(m.K). Quant à l’herbe, il s’agit de celle qui n’est pas destinée au fourrage animal. Sa fibre est donc utilisée pour son pouvoir isolant sous forme de panneau semi-rigide facile à poser. Elle sert à isoler contre le froid et les chaleurs d’été.
Quel est le coût moyen d’un isolant écologique ?
Chaque isolant écologique présente des caractéristiques propres. Le pouvoir thermique de certains est plus important que celui d’autres. On observe donc une disparité importante dans leurs prix.
Pour l’achat de ces produits, il faut prévoir en moyenne :
- Entre 15 et 25 euros pour le m2 de fibre de lin et la laine de chanvre ;
- 20 euros pour le m2 de laine ou de fibre de bois ;
- 30 euros maximum pour le m2 de ouate de cellulose ;
- 25 euros tout au plus pour un m2 de liège ;
- Entre 20 et 25 euros le m2 de laine de coton.
Quels sont les critères à retenir pour le choix d’une matière isolante écoresponsable ?
Pour choisir un isolant écologique sur le marché, intéressez-vous d’abord à ses caractéristiques techniques avant les autres aspects.
Les propriétés de l’isolant écologique
La première caractéristique à scruter sur votre isolant écologique, c’est sa conductivité thermique (en W/m.K.). Elle renvoie à la capacité de ce dernier à transmettre la chaleur. Plus il sera bas, plus il sera intéressant. Après la conductivité, analysez la densité de l’isolant, à savoir sa capacité d’accumulation.
Le bon isolant écologique est celui qui aide le logement à respirer. Plus le matériau est dense, plus il est durable. Passez ensuite à l’hygrométrie. Cette caractéristique renvoie au comportement du matériau face à l’humidité. Bien que la majorité des isolants écologiques présentent une bonne hygrométrie, il est important de sélectionner ceux qui respirent tout en étant étanches.
Le dernier élément technique, c’est le déphasage de l’isolant. C’est sa disposition à différer les variations thermiques, en d’autres termes le temps nécessaire à la chaleur ou à la fraîcheur pour atteindre l’intérieur de l’habitation suite à une forte exposition. Pour un produit comme la laine de chanvre, on estime à 9 heures environ le déphasage, contrairement à 7,5 heures pour la ouate de cellulose. Dans tous les cas, il faudra préférer les produits ayant un déphasage important.
Les autres critères de choix de l’isolant écologique
Au-delà des propriétés techniques de l’isolant écologique, votre choix doit obéir à d’autres critères. Choisissez votre solution isolante écologique en fonction des éléments suivants :
- Zone à isoler : selon qu’il s’agit des combles, des murs ou des sols, certaines solutions seront plus indiquées que d’autres ;
- Convictions en matière d’engagement écologique ;
- Ensemble des objectifs thermiques que vous vous fixez ;
- Type de chauffage actuel chez vous, etc.