Décret BACS : révélations sur l’obligation de la GTB et les idées reçues

Depuis son entrée en vigueur, le Décret BACS a suscité de nombreuses discussions quant à son impact sur la gestion technique des bâtiments non résidentiels. En ciblant une réduction notable de la consommation énergétique, ce règlement amène à repenser les systèmes d’automatisation et pose des questions sur les idées reçues concernant la Gestion Technique du Bâtiment (GTB).

Comprendre le décret BACS et ses implications

Le Décret BACS, en vigueur depuis le 21 juillet 2020, introduit des obligations claires pour les systèmes d’automatisation et de contrôle dans les bâtiments non résidentiels. Ce dispositif réglementaire, qui prolonge le « Décret tertiaire », a pour principal objectif de réduire la consommation énergétique et par là, les émissions de gaz à effet de serre des infrastructures impactées. Le règlement exige précisément l’installation de systèmes d’automatisation et de contrôle des bâtiments (BACS) adaptés pour améliorer l’efficacité énergétique.

Les exigences du décret bacs portent sur la mise en place de systèmes performants qui peuvent réguler de manière automatique la production de chaleur, la climatisation, et même la ventilation des bâtiments concernés. Ces dispositions s’inscrivent dans une démarche plus large de transition énergétique, visant à instaurer des pratiques durables et un environnement construit plus respectueux de l’environnement. Conformément au texte, les bâtiments non résidentiels, qu’ils soient neufs ou existants, sont invités à adopter des technologies modernes pour une gestion énergétique optimisée.

En termes de conformité, le décret précise que les bâtiments neufs doivent intégrer ces systèmes avant avril 2024. Pour les structures existantes, des délais allant jusqu’en 2027 sont accordés, selon la puissance nominale des équipements installés. Ignorer ces directives expose les propriétaires à des risques non précisés explicitement par le décret mais qui pourraient interférer avec la complaisance au « Décret tertiaire », impliquant potentiellement des sanctions.


Les bâtiments impactés par le décret

Dans le cadre du décret BACS, une grande variété de bâtiments non résidentiels est concernée, regroupant ceux où sont pratiquées des activités tertiaires, qu’elles soient commerciales ou non. Sont spécifiquement visés, les espaces dont la puissance nominale utile du système de chauffage, de refroidissement ou de ventilation dépasse 70 kW. Cette mesure vise à garantir une gestion optimale de l’énergie consommée par ces infrastructures.

A lire aussi :  Guide de la pompe à chaleur pour piscine de 20 m3 : maintenez une température idéale

La puissance nominale utile est un indicateur clé dans l’application de ce décret. Elle se définit comme la capacité d’un équipement à générer de la chaleur ou du froid pour répondre de manière adéquate aux besoins d’un bâtiment tout en respectant des critères de performance énergétique élevés. Ce seuil détermine non seulement les bâtiments qui doivent se conformer aux normes, mais induit également une mise à niveau des systèmes pour ceux approchant cette limite.

Type de bâtimentPuissance Nominale Utile
Bâtiments avec activités tertiairesSupérieure à 70 kW

Gestion Technique du Bâtiment (GTB) : Mythes et Réalités

La Gestion Technique du Bâtiment (GTB) est souvent vue comme une simple formalité coûteuse sans réels avantages. Or, en réalité, l’implémentation de la GTB va bien au-delà et sert non seulement à optimiser la consommation énergétique, mais aussi à assurer une meilleure gestion des ressources dans les bâtiments.

Entre les idées reçues, certains pensent que la GTB est réservée aux constructions neuves et technologiquement avancées. Cependant, elle est applicable et bénéfique même pour les bâtiments plus anciens, car elle permet une mise en conformité réglementaire efficace vis-à-vis des nouvelles normes énergétiques, telles que celles imposées par le décret BACS. Cela démontre la flexibilité et l’adaptabilité de la GTB à différents types d’environnements bâtis.

MytheRéalité
Seulement pour les nouveaux bâtimentsUtilisable dans tout type de bâtiments, neufs ou anciens
Coûteux sans réel retour sur investissementAmélioration significative de la gestion énergétique et conformité réglementaire

Calendrier d’application et sanctions potentielles

Les étapes cruciales d’introduction du décret BACS sont déterminées avec précision, visant à instaurer des normes pour tous les bâtiments, qu’ils soient neufs ou existants. Pour les constructions neuves, équipées d’un système avec une puissance supérieure à 70 kW, l’obligation de se conformer est fixée au 8 avril 2024. Cela garantit que toutes les nouvelles infrastructures intègrent dès le début les systèmes d’automatisation adéquats.

A lire aussi :  Personnalisez votre salle de bain : trois solutions innovantes

Concernant les établissements existants, la marche à suivre varie selon la puissance des systèmes installés. Ceux disposant d’une puissance supérieure à 290 kW doivent s’aligner avant le 1er janvier 2025, tandis que ceux avec une puissance entre 70 kW et 290 kW ont jusqu’au 1er janvier 2027. Ces délais accordent aux propriétaires le temps nécessaire pour adapter leurs installations existantes sans précipitation excessive.


Les risques encourus en cas de non-respect de ces obligations sont significatifs. Les sanctions envisageables, bien que non explicitement détaillées dans le décret, pourraient inclure des amendes ou des mesures de « name and shame », mettant en évidence publiquement les entités non conformes. Encourir de telles pénalités risquerait de compromettre la réputation et l’efficacité énergétique des bâtiments concernés.

Date limiteType de bâtimentPuissance système
8 avril 2024Bâtiments neufs> 70 kW
1er janvier 2025Bâtiments existants> 290 kW
1er janvier 2027Bâtiments existants70 kW – 290 kW

Le rôle de la plateforme OPERAT dans la conformité au décret

La plateforme OPERAT, orchestrée par l’ADEME, joue un rôle crucial dans le suivi de la mise en application du décret BACS. Cette interface numérique est essentielle pour les entreprises qui doivent déclarer leur consommation d’énergie. Elle fonctionne comme un outil de reporting centralisé permettant aux acteurs concernés de prouver leur conformité à la réglementation en vigueur. Grâce à OPERAT, les données sur la consommation énergétique et les économies réalisées sont systématiquement collectées et analysées.

En utilisant la plateforme OPERAT, les entreprises peuvent simplifier le processus de conformité au décret BACS. Ce système leur permet non seulement de soumettre les informations requises de manière efficace, mais aussi de suivre les progrès réalisés vers les objectifs d’efficacité énergétique établis par le décret. La transparence et l’accessibilité de la plateforme simplifient grandement l’adoption des pratiques de gestion énergétique avancées, encouragées par la législation.

A lire aussi :  Pourquoi choisir un plancher chauffant écologique ?
AvantageExplication
Centralisation des donnéesOPERAT recueille toutes les données significatives relatives à la consommation énergétique, permettant une meilleure gestion et analyse.
Suivi des progrèsLa plateforme offre la possibilité de suivre en temps réel les améliorations effectuées dans la réduction de la consommation énergétique.

En somme, le Décret BACS s’inscrit dans une dynamique de transition énergétique indispensable. Son application ne se limite pas à de nouvelles constructions, mais s’étend à tous les bâtiments concernés. Utiliser la technologie pour optimiser la gestion énergétique est un pas crucial vers la durabilité. En respectant ces obligations, nous favorisons une planète plus verte et un avenir responsable.

Publications similaires